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In postcolonial Caribbean literature, a tendency to mimic the European Edenic paradigm (to disrupt it) has often been noted. But there is another aspect that is useful from an eco-critical perspective: human life is frequently portrayed in a less anthropocentric way than in its European counterpart. Antillean authors show evidence of a deeper understanding that humans are only one of the life forms that earth supports. Three novels analysed in this article – Roumain’s Gouverneurs de la rosée, Zobel’s La rue cases-nègres and Condé’s Traversée de la mangrove – illustrate a predisposition to perceive nature in a way that appears closer to Amerindian and African ideas than to those originating from European culture, insofar as the ability to live with, not only to exploit, nature. This represents a state of mind that is essential in helping to change the approach of modern enterprises towards planet Earth.
Dans les écrits postcoloniaux des Antilles, on a souvent remarqué une tendance à mimer (pour le perturber) le paradigme édénique européen. Mais il y a un autre aspect qui est utile aux efforts éco-critiques: la vie humaine est considérée d’une manière souvent moins anthropocentrique que dans la littérature européenne. De ce point de vu, il est clair que les auteurs antillais comprennent plus profondément que la vie humaine n’est qu’une des formes de vie que soutient la terre. Trois romans analysés dans cet article – Gouverneurs de la rosée de Roumain, La rue cases-nègres de Zobel et Traversée de la mangrove de Condé – illustrent une prédisposition à comprendre la nature d’une façon plus proche des idées amérindiennes et africaines que celles qui proviennent de l’Europe, en tant que la capacité de vivre avec, pas seulement d’exploiter, la nature. Ceci représente un état d’esprit qui est essentiel dans les efforts contemporains vers un changement des paradigmes de l’entreprise moderne en ce qui concerne la terre.