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Materiality, modernity and the dialectics of reading in Amin Maalouf’s Mediterranean
- Source: International Journal of Francophone Studies, Volume 16, Issue 1-2, Oct 2013, p. 73 - 89
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- 01 Sep 2013
Abstract
This article reads Amin Maalouf’s novel Léon l’Africain (1986) to address the relationship between fiction-writing and the broader notion of Mediterranean identity that Maalouf advocates in his critical work. Conventional readings consider the representation of the early-modern Mediterranean in Maalouf’s oeuvre as recuperating a lost, and mythical Mediterranean that sustains a political call for conflict resolution in the present. This article argues that such readings overlook the historical critique articulated in the novel, which dismisses the golden-age thinking of a peaceful Andalusia. Second, through focus on the mise en abyme of the writer in the novel -the protagonist Leon who writes the text – this article suggests that the novel models a ‘Mediterranean mode’ of writing that at once preserves the notion of Mediterranean connectivity while making visible possibilities for reflexive critique.
Cet article traite du roman Léon l’Africain (1986) d’Amin Maalouf pour examiner le rapport entre ses oeuvres littéraires et les concepts «d’identité méditerranéenne » que l’écrivain développe dans ses essais. En ce qui concerne la représentation de la Méditerranée du début de l’époque moderne dans ses textes, la critique actuelle a tendance à considérer que l’oeuvre de Maalouf reprend la vision d’une Méditerranée multiculturelle qui soutient ses efforts pour favoriser la paix dans cette région. Cet article suggère qu’une telle compréhension de sa démarche ignore l’esprit critique du roman qui en fait rejette l’idée d’un âge d’or de la Méditerranée. Suivant une analyse de la mise-en-abime de l’écrivain, c’est-à-dire une discussion du positionnement du protagoniste Léon comme écrivain, cet article suggère que le roman formule un modèle d’écriture méditerranéenne qui à la fois préserve le concept d’une Méditerranée interconnectée, mais qui s’ouvre quand même à l’autocritique.