Volume 17, Issue 1

Abstract

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The documentary Congo River, Beyond Darkness by Belgian director Thierry Michel attempts to reveal a Democratic Republic of Congo that was slowly recovering, in 2004–2005 when the images were shot, from a succession of sociopolitical crises and wars. In this study I show that the director loses his way, through numerous digressions and arbitrary geographical diversions into the river’s tributaries, as he tries to follow the Congo river upstream from its mouth to its source. By integrating black and white footage from the colonial era with colour footage from the early twenty-first century, Michel brings provocative juxtapositions to the fore. At the same time, what he leaves unsaid does not help the viewer to ask the right questions about the past, understand the present, or glimpse the future with confidence. This article argues that the film’s montage reflects the civilizing myth that is propagated in Belgium regarding its former colony, as well as the discomfort of a director who is unable to establish a critical distance vis-à-vis his country’s colonial past. Thus, the film seems to represent a certain Belgian mentality that, at the dawn of the twenty-first century, still has not acknowledged nor taken responsibility for its history of colonization.

Le documentaire Congo River, au-delà des ténèbres du réalisateur belge Thierry Michel tente de présenter la République Démocratique du Congo, qui se redresse lentement, en 2004–2005 lorsque les images ont été filmées, d’une succession de crises et de guerres sociopolitiques. Dans cette étude je démontre que le réalisateur, qui voulait remonter le Congo de son embouchure à sa source, se perd dans de nombreuses digressions et s’éloigne du tracé géographique du fleuve. En intégrant des images en noir et blanc de l’époque coloniale à des images en couleur du début du XXIe siècle, Michel crée des juxtapositions qui provoquent. Toutefois, ce qu’il garde sous silence n’aide pas le spectateur à se poser de bonnes questions sur le passé, ni à mieux comprendre le présent, ni à entrevoir l’avenir avec confiance. Cet article soutient que le montage du film reflète le mythe civilisateur diffusé en Belgique à l’égard de son ancienne colonie, ainsi que le malaise d’un réalisateur qui n’arrive pas à établir une distance critique vis-à-vis du passé colonial de son pays. Le film semble dès lors être le reflet d’une certaine mentalité belge qui, à l’aube du XXIe siècle, n’a pas encore reconnu ni osé remettre en question son histoire coloniale.

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/content/journals/10.1386/ijfs.17.1.9_1
2014-03-01
2024-03-28
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Keyword(s): colonisation; documentaire; fleuve Congo; montage; postcolonialisme; République Démocratique du Congo; Thierry Michel

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