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International Journal of Francophone Studies - Volume 16, Issue 3, 2013
Volume 16, Issue 3, 2013
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Francophonie chinoise: Langues et identités en tension dans les œuvres de Dai Sijie, Gao Xingjian et Ying Chen
More LessAbstractThis article focuses on the complex, contradictory and changing relations that are established between the different languages of three multilingual authors from China: Ying Chen Dai Sijie and Gao Xingjian. After describing their particular linguistic situation (multilingualism in China and Chinese-French bilingualism in French-speaking areas), this article will attempt to situate them within the vast French-speaking literary area. Then, it will seek to elucidate how and to what extent they rely on the interaction of languages not only to create their own language but also to express the multiple modalities of their multilingual identity. This voluntary decentring of the initial language may reflect a search for both identity and a wish for linguistic emancipation.
Il sera question dans cet article des combinaisons complexes, mouvantes, contradictoires qui s’instaurent entre les langues du répertoire de trois écrivains plurilingues francophones originaires de Chine: Ying Chen, Dai Sijie, et Gao Xingjian. Après avoir décrit leur situation linguistique particulière (multilinguisme en Chine et bilinguisme français-chinois en milieu francophone), cette étude tentera de les situer au sein du grand ensemble à la fois un et composite que constitue l’espace francophone littéraire. Puis elle cherchera à élucider comment et dans quelles mesures ils s’appuient sur l’interaction des langues pour, non seulement créer un langage propre, mais aussi pour exprimer les multiples modalités de leur identité plurilingue. Ce positionnement volontairement excentré de la langue initiale pourrait correspondre à une recherche d’émancipation tant linguistique qu’identitaire.
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Migrance, sensorium et translocalité chez Ying Chen et Kim Thúy
More LessAbstractCritical discourse addressing the question of ‘migrant writing’ has most often privileged phenomena related exclusively to movement, whence the tendency to characterize the intercultural subject in relation to concepts such as exile, deterritorialization and dispossession. This article, centred on the most recent novels of two Asian francophone writers, Ying Chen and Kim Thúy, seeks to broach the subject from another angle. The author postulates that the coexistence of prose and poetic expression in a same text produces a tension that may be interpreted as the attempt to portray the migrant figure as an emplaced mobile subject. The study’s theoretical bases are grounded in the notions or concepts of sensual imagination and translocality.
La perspective communément adoptée pour penser la question identitaire chez les écrivains migrants privilégie les phénomènes liés exclusivement à la mouvance, ce qui explique la tendance à parler du sujet interculturel en rapport avec des concepts tels que l’exil, la déterritorialisation et la dépossession. Cet article adopte une autre approche en s’intéressant au traitement de la question chez deux écrivaines asiatico-francophones, Ying Chen et Kim Thúy. L’auteure postule que la coexistence de la prose et de l’expression poétique chez ces écrivaines produit une tension, expression de la tentative de parler à la fois de mouvance et d’ancrage dans un ‘chez-soi’. La base théorique de son étude emprunte à l’anthropologie son intérêt pour l’imagination sensuelle et à la géographie, le concept de la translocalité.
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Poétique de la distance: deux approches contrastées, Ying Chen et Aki Shimazaki
More LessAbstractThe paths followed by Aki Shimazaki and Ying Chen cross but do not meet; their writers’ journeys are equally different. Shimazaki weaves the development of her characters on a background of cultural, social and historical facts whilst stating that her main topic is the ‘human tragedy of a single person’. Her didactic intent is evident, the author choosing to explore universal topics through the prism of her own culture, thereby exploiting her own intercultural position. Conversely, Chen deems her Chinese origins irrelevant. She hopes her readers ‘do not seek to find out about [her] native country but rather to know themselves’. Her latest fiction situates her protagonists outside time and place coordinates. Both writers use the serial genre to develop their respective projects, but do so differently. Similarly, their distanced approach to their topic responds to distinct aesthetic positions. This article assesses how ethics, aesthetics and a generic instability combine into a singular poethics in each of the works examined.
Les itinéraires d’Aki Shimazaki et de Ying Chen se croisent sans se rencontrer et leurs parcours d’écrivaines divergent semblablement. Shimazaki tisse le développement de ses personnages sur fond de réalités culturelles et sociales et de faits historiques avérés tout en affirmant que son sujet principal est ‘la tragédie humaine d’un individu’. L’intention didactique est évidente, l’auteure choisissant d’explorer des thèmes universels au travers du prisme de sa propre culture, exploitant ainsi sa propre situation interculturelle. Pour Chen, au contraire, ses origines chinoises sont littéralement ‘hors thème’. Elle dit espérer être lue ‘non pas pour connaître [s]on pays natal mais pour se connaître’ soi-même (1997). Ses derniers romans situent les protagonistes en dehors des coordonnées temps et lieu. Si les deux romancières font appel à la forme sérielle pour développer leurs projets respectifs elles la déclinent différemment. De même, la distance que prend l’auteure par rapport à son sujet correspond à des positions esthétiques distinctes. Cette étude examinera comment l’éthique, l’esthétique et une instabilité générique se conjuguent dans une poéthique singulière pour chacune de ces deux œuvres.
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La figure de réincarnation, la sinité pulvérisée et l’identité hybride dans la ‘série fantôme’ de Ying Chen
By Ziyan YangAbstractYing Chen, iconic figure of Quebecois Migrant Writing, openly and repeatedly rejects the exotic label and avoids any essentialist speech on ethnicity. In her series of novels centered on a ‘ghostly’ narrator, Chinese sociocultural references are absent or rather pulverized. Among the very few elements that demonstrate a certain ‘Chineseness’, that of reincarnation, a Buddhist concept that might offer a plausible explanation of the narrator’s ‘madness’, turns out to be the most obvious one. However, the articulation of this ‘Chineseness’ is characterised by an ‘uncertainty’; or rather, it helps to render uncertain any identity, any narrative of identity and even the act of writing. This article examines this concept drawn from ‘Eastern wisdom’ in the light of Homi Bhabha’s postcolonial theory on hybridity. Hybridity, viewed by Bhabha as a Third Space where culture is formed as ‘a vision and a construction’, is also a place of confrontation and even exploitation of cultural capital. This study examines how Ying Chen uses, modifies and transforms the notion of reincarnation and aims to problematize the controversial concept of cultural hybridity.
Ying Chen, écrivaine emblématique de l’écriture dite migrante, affiche à plusieurs reprises son refus d’être ‘une personnalité exotique’ et son désir d’éviter le discours essentialiste de l’ethnicité. En effet, dans la série romanesque centrée sur une ‘narratrice fantôme’, les références socioculturelles chinoises disparaissent ou plutôt se pulvérisent. Parmi les rares éléments qui attestent une certaine ‘sinité’, la figure de réincarnation, notion bouddhiste qui soutient une explication plausible de la ‘folie’ de la narratrice, s’avère la plus évidente. Ceci dit, l’articulation de cette ‘sinité’ se caractérise plutôt par une ‘incertitude’ ou, mieux, elle contribue à rendre incertaine toute identité, tout récit identitaire et même l’acte d’écrire. Cet article étudie cette figure de la ‘sagesse orientale’ à la lumière de la théorie postcoloniale d’Homi Bhabha autour du concept d’hybridité culturelle. L’hybridité conçue par Bhabha comme un tiers espace où se situe la culture comme ‘vision et construction’, elle est également un lieu de confrontation et même d’exploitation du capital culturel. Cette étude s’intéresse à la manière dont Ying Chen utilise, modifie et transforme la figure de réincarnation à la croisée des pensées orientales et s’ouvre sur une problématisation du concept controversé.
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La quête identitaire d’Ook Chung: Analyse thématique de La Trilogie coréenne
More LessAbstractThis review article analyses La Trilogie coréenne (2012) of Ook Chung. A Québécois writer born in Japan to Korean parents, Chung tells the stories of his uprooted and twice immigrated family in the wake of the stormy events that his home country experienced in the twentieth century. The challenging search for identity of one who claims to be ‘the offspring of chaos’ appears in these three stories. Marked by a strong autofictive flavour, La Trilogie coréenne enables us to explore a significant aspect of postcolonial migrant writing in Canada. The article examines Chung’s descriptions of the search for identity in such fictional settings as Canada, Japan, Korea and France. It aims to identity the particularity and the relevance of the trilogy in francophone literature. To achieve this, the article refers to theories developed in the field of postcolonial migrant writing by, for example, Simon Harel and Homi Bhabha.
Cet article analyse La Trilogie coréenne (2012) d’Ook Chung. Écrivain québécois né au Japon de parents coréens, Chung relate les récits de sa famille déracinée et doublement immigrante dans la foulée des événements houleux que son pays d’origine a traversés au vingtième siècle. Dans ces trois récits se lit la difficile quête identitaire d’un être qui se déclare être ‘le rejeton du chaos’. Marquée par une forte saveur autofictive, La Trilogie coréenne s’avère propice à explorer un aspect significatif de l’écriture migrante postcoloniale au Canada. Cet article examine l’écriture de Chung autour du thème de la difficile quête du moi en considérant la mise en décors romanesques aussi divers que le Canada, le Japon, la Corée et la France. Il identifie la particularité et la pertinence de la trilogie dans la littéraire francophone. Pour y arriver, l’article se réfère aux travaux qui ont des attributs dans le domaine de l’écriture migrante postcoloniale comme ceux de Simon Harel et de Homi Bhabha, entre autres.
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