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- Volume 23, Issue 3, 2020
International Journal of Francophone Studies - Screening Ecosystems: Activism, Representation and Documentary Practice in Africa, Dec 2020
Screening Ecosystems: Activism, Representation and Documentary Practice in Africa, Dec 2020
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From environmental degradation to the waste economy of postcolonial desire: Ecocritical footprints in Touki Bouki and Hyenas
More LessThere is a tendency, among Mambety critics, to overemphasize his formal innovations and parodic contents, his virtuosic collages and subtle nods to auteur and genre cinema, at the expense of a sustained engagement with the acute environmental sensibility running through all his films, notably at the start of a film career that is contemporaneous with the Great Sahel Drought of the late 1960s and early 1970s. This article focuses on the ecocritical edge neatly blended into the narrative structures and visual aesthetics of the classic Touki Bouki and Hyenas. The point is, through a minute analysis of the tropes and metaphors of lack, scarcity and abundance, to cast a sharp light on the deep-ecological angst informing Mambety’s cinematic gaze.
RésuméL’intérêt quasi exclusif porté aux innovations formelles et aux contenus parodiques tend à reléguer au second plan la sensibilité environnementale qui informe le regard de Djibril Mambety, en particulier au début de sa carrière cinématographique, contemporaine de la Grande Sécheresse du Sahel de la fin des années 60 et du début des années 70. Cet article tente de jeter un vif éclairage sur le questionnement éco-critique dont sont porteurs le film-culte Touki Bouki et le magistral Hyènes. À travers une minutieuse analyse des traces et emblèmes du désastre écologique, l’enjeu est de faire affleurer et décrire dans le menu détail la veine éco-documentaire de ces deux classiques du cinéma africain et mondial.
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Chronique d’une écologie décoloniale dans C’est ma terre de Fabrice Bouckat
More LessThe documentary film C’est ma terre by Fabrice Bouckat screened during the 2019 edition of Terrafestival is one of the first large-scale films produced locally on the crisis of the chlordecone molecule. This article will examine from a decolonial perspective, how its director, a Martinican with Gabonese origins who lives and works in Guadeloupe, develops a synthetic and universal vision of environmental crises, and thus demonstrates that destruction of ecosystems crosses time and space, cultures and lands, languages and peoples by bringing ecological crisis in the West Indies closer to the one experienced by the Vietnamese victims of Agent Orange.
RésuméLe film documentaire C’est ma terre de Fabrice Bouckat projeté lors de l’édition 2019 du Terrafestival est l’un des premiers films d’envergure produit localement sur la crise de la molécule Chlordécone. Cet article, dans une perspective décoloniale, examine comment le réalisateur, martiniquais avec des origines gabonaises et qui vit et travaille en Guadeloupe, développe une vision synthétique et universelle des crises environnementales et démontre ainsi que la destruction des écosystèmes traverse le temps et l’espace, les cultures et les terres, les langues et les peuples en rapprochant la crise écologique aux Antilles de celle que vivent les Vietnamiens victimes de l’Agent Orange.
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Land Rush, pratique documentaire et regard sur la complexité du réel
More LessThis article offers an analysis of the documentary Land Rush by Osvalde Lewat and Hugo Berkeley. The study shows how the film is an example of the multiple points of view, particularly sensitive to people’s living conditions. This is the result of a dual gaze of the filmmakers and also of the specific positioning of Osvalde Lewat, a Cameroonian who navigates between various countries and lives in the space of the diaspora. From her ‘situated gaze’, she offers a particular perspective on the fragility of villagers confronting environmental issues, international market and economic rules. Far removed from stereotypes, she shows how rural communities are faced with choices that can change their lives. At the same time, she attests to the fact that no matter the condition, one can resist and define one’s own destiny. It is a contemporary practice of documentary that Osvalde Lewat uses her experiences as a journalist and then as a filmmaker, to fight against injustices of all kinds.
RésuméCet article analyse le documentaire Land Rush réalisé par Osvalde Lewat et Hugo Berkeley. L’étude montre comment le film est habité par une pluralité de points de vue, avec une sensibilité particulière pour les conditions de vie des gens. Cela est le fruit d’un double regard, de deux cinéastes, mais aussi du positionnement spécifique d’Osvalde Lewat, une camerounais qui navigue entre les pays et vit dans l’espace de la diaspora. À partir de son ‘regard situé’, elle offre une perspective particulière sur la fragilité de la question paysanne face aux questions environnementales et aux logiques internationales. Loin des stéréotypes, elle montre à quel point les communautés rurales se trouvent face à des choix qui peuvent changer leur vie. En même temps, elle rend un témoignage du fait que, dans toute condition, l’on peut résister et se battre pour son propre destin. C’est une pratique contemporaine du documentaire qu’Osvalde Lewat agit avec son expérience de journaliste et puis de cinéaste, pour lutter contre les injustices de diverse nature.
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Filming Mother Nature’s slow death: Representational pitfalls in African ecodocumentaries
More LessThis article uses ecocriticism and postcolonial theories to investigate the documentary topographies and politics of African ecosystem. Anger in the Wind (Weira), Breaking the Silence: Cleaning the Liquid Waste (Niyel) and The Day of the Great Blaze (Kadry Kodo) illustrate how African documentarians shape their narratives to interrogate some pressing environmental challenges. This article looks at the ways in which the advent of global capitalism has transformed African ecosystems into sites for violent and irreversible destruction and exploitation, leaving postcolonial subjects in situations of deplorable precarity.
RésuméCet article emploie l’écocritique et les théories postcoloniales pour décrire la politique et la topographie des documentaires dans leur mise en scène de l’environnement. À partir de La Colère Dans le Vent (Weira), Brisons le Silence: Assainir l’ordure et liquide (Niyel) et Le Jour du grand brasier (Kadry Kodo), il évalue la manière dont les documentaires africains représentent les défis environnementaux. Il détermine la manière dont le capitalisme et la globalisation ont transformé l’écosystème africain pour en faire des sites d’irréversible destruction laissant parfois les sujets postcoloniaux dans des situations de déplorable précarité.
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Des désastres écologiques au rêve panafricain d’une Grande Muraille verte
More LessSince the late twentieth century, African filmmakers have devoted themselves with tireless dedication and activism to environmental challenges that continue to alarm, even globally. Their lands are endangered, and their communities are severely affected in their living environment. There are major challenges, ever more urgent, about their ecosystems, but also about the neighbouring geographies and finally about the planet in general. Using a body of documentaries concerned with ecosystems on the continent, this study examines African filmmakers’ perspectives on ecosystem degradation in various African contexts while highlighting the ethics and aesthetics of their practices confronting the representation of a seemingly dystopian world. In response to the alarming discourses and desolate visions, this article underscores the filmmakers’ response to urgent ecological needs, and examines their activism in the search for green solutions in Africa.
RésuméDepuis la fin du XXe siècle, les cinéastes africains se dévouent avec une infatigable ardeur et un activisme convaincu aux défis environnementaux qui ne cessent d’alarmer, même mondialement. Leurs terres sont en danger et leurs communautés sont gravement affectées dans leur milieu de vie. Des défis de taille se posent, sans cesse plus urgents, au sujet des terres, mais aussi des géographies voisines et finalement de la planète en général. À l’aide d’un corpus de documentaires concernés par les écosystèmes sur le continent, cet article se propose d’examiner les perspectives des cinéastes africains sur la dégradation des écosystèmes dans divers contextes africains tout en mettant en valeur l’éthique et la valeur axiale de leurs pratiques vis-à-vis de cette représentation d’un monde d’allure irréelle, vraiment dystopique. En réponse aux discours alarmistes et aux visions désolantes, cette étude relève leur prise de position pour approfondir la question et répondre aux urgentes nécessités écologiques. Cet article examine aussi la réponse des cinéastes à la recherche de solutions vertes en Afrique.
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L’impérialisme écologique ou la recolonisation par l’agriculture industrielle: Une lecture de La Banane de Franck Bieleu
More LessThis article studies The Big Banana, a film by Cameroonian director Franck Bieleu, which shows how the intrusion of a cash crop such as bananas in a local environment brings about several ecological transformations with important sociocultural and ethical ramifications. Using concepts from ecocriticism to analyse the narrative structures of the film, the article explains how the Njombé Penja banana plantation (PHP), construed as a replica of the colonial model of production and spatial organization, leaves the local populations with a strong feeling of dispossession and alienation. It concludes that geographical and ecological forms of imperialism contributed, alongside sociopolitical issues, to the failure of the post-independence African utopia.
RésuméCet article est une analyse de La banane, un film du Camerounais Franck Bieleu, qui montre que l’intrusion des cultures de rente, notamment la banane, s’est accompagnée de transformations écologiques de l’espace local, avec des ramifications socioculturelles et éthiques. Partant d’une étude des structures narratives du film et s’appuyant sur des concepts d’écocritique, il explique comment ce film construit la plantation de banane (PHP) de Njombé Penja comme une réplique du modèle colonial de la production et de l’organisation spatiale qui insuffle aux populations locales un fort sentiment de dépossession et d’aliénation. Il arrive ainsi à la conclusion que la faillite de l’utopie de l’Afrique postindépendance ne résulte pas seulement des problèmes sociopolitiques, mais aussi des facteurs géographiques et écologiques de l’impérialisme.
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Amina Weira’s Anger in the Wind: A premonitory tale of intertwined subjectivities
By Sada NiangThis article analyses Amina Weira’s Anger in the Wind (2016). It argues that Weira’s documentary tells the story of slowly dying men through an exploration of a failed Anthropocene mediated by subjectivity and memory. Behind an almost casual handling of the camera, Weira casts a keen sympathetic eye on the ‘environmentally embattled’ populations of her native town, Arlit. Anger in the Wind is a documentary of painful, angry, recriminatory words; it tactfully yet pointedly exposes the devastation of the local ecosystems by staging the life stories of men and women who now realize that they were seen as disposable entities, not worthy of a dignified life cycle, fit for sacrifice at the altar of western technological prowess and comfort. As much as a testimony, Anger in the Wind is a Bamako style indictment of a destructive way of inhabiting the earth and a Hyenas’ style call to collective resistance.
RésuméLa Colère dans le vent parait en 2016, fruit d’une ancienne étudiante de l’université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal, ayant grandi dans la ville minière d’Arlit au nord du Niger. C’est un film documentaire qui, à travers les souffrances d’ouvriers à la retraite, fait le constat d’un ‘modus occupandi’ de la terre, à tous points de vue meurtrier. Au terme de leur vie, ces hommes souffrent des séquelles de la radioactivité et de la pollution ambiantes à Arlit. Caméra au poing, Amina Weira jette sur ces sujets un regard à la fois discret, compatissant et cru. Elle leur prête une oreille attentive, et ces hommes, d’habitude ensevelis dans le silence, lui livrent des paroles délicatement coléreuses à l’encontre des compagnies minières et gouvernements qui, des années durant, les ont sacrifiés à l’autel du profit. Cet article suggère qu’à travers ces récits de vie intercalées de prises de vue saisissantes, Weira lance un ‘j’accuse’ à la Bamako, et un appel à la résistance collective comme le fit Hyènes.
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Time and ecology in African cinema: Pumzi and Felix in Exile
More LessThis article examines how time and space-time relate to eco-critical films and their charge of intervening in issues dealing with environmentalism. From the earliest films the question of capturing the truth gave impetus to the desire to represent reality accurately, including its social and political ‘truths’. Increasing concerns over the environment have come to mean that filmmakers have also felt the necessity to present eco-critical dramas. The drama has been how to create environmentally significant films without condescending to the viewers. The key question Rob Nixon poses in Slow Violence and the Environmentalism of the Poor might be how the social-economic order, over time, informs the health of the environment and the conditions of life for the working class. Two short films and the Green Belt Movement extend that question: Pumzi asks how a future marked by nuclear disaster might be survived by the sacrifice of an exceptional woman; Felix in Exile asks how the brutal practices of Apartheid might be survived. In both cases the questions of space and time prove to be basic, opening the possibility of joining the concept of space-time to eco-critical thought.
RésuméCet article traite la question du rapport entre le temps et l’espace-temps et les films éco-critiques qui se préoccupent d’intervenir dans les questions de l’environnement. Dès le début du cinéma la question de saisir la vérité s’est posée, donnant beaucoup d’impulsion au désir de représenter la réalité avec justesse, y compris des « vérités » sociales et politiques. Des soucis croissants concernant l’environnement sont responsables du désir des cinéastes de créer des drames éco-critiques. Le dilemme qui se pose maintenant est celui de créer des films à portée sérieuse sans employer un ton condescendant envers les spectateurs. La question fondamentale posée par Rob Nixon dans Slow Violence and the Environmentalism of the Poor peut montrer la façon dont l’ordre socio-économique, au cours du temps touche la santé de l’environnement et les conditions de vie de la classe ouvrière. Deux court-métrages et le Mouvement de la ceinture verte suscitent cette question: Pumzi pose la question de survivre dans un avenir marqué par un désastre nucléaire, et donne comme réponse le sacrifice d’une femme exceptionnelle. Felix in Exile pose la question de la survie des brutalités de l’Apartheid. Dans les deux cas, les notions de l’espace et du temps se présentent comme fondamentales, et mènent à la possibilité de combiner le concept d’espace-temps avec la pensée éco-critique.
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La Colère dans le vent: Entrevue avec Amina Weira
By Sada NiangThis is an interview with Amina Weira, born in Niger in the second decade after the wave of African independences. It addresses her life and work as a filmmaker. Along with Sani Magori and Aicha Macky, she came to cinema in the dry years of the 2000s yet managed to position herself at the forefront of film production in Niger. For Weira, the documentary form, a much-maligned genre due to its association with mass political manipulation in the 1960s and 1970s, is the tool of choice for artistic creation. The introduction focuses on the images she crafts in La Colère dans le vent expounding a beauty only rivalled by the excruciating pains of men suffering untold diseases, due to their exposure to uranium pollution. The interview explores the making of Anger in the Wind (2016) and reveals an artist with a keen sense of justice, a woman given to moments of nostalgia yet revolted by the unending traumas suffered by the inhabitants of her native town: Arlit.
RésuméCette introduction à l’entrevue d’Amina Weira, née au Niger dans la seconde décennie après les indépendances, aborde sa vie et son travail de cinéaste. Amina Weira de concert avec Sani Magori et Aicha Macky, se présente de plus en plus comme une tête de proue de la production cinématographique au Niger. Sur un continent où le documentaire était pour ses aînés du Sénégal et du Mali, symbole de propagande nationaliste manipulatrice, elle a fait de ce genre son outil de création artistique. Elle le travaille pour le plaisir d’images inédites, mais aussi pour exposer à la face du monde les traumatismes engendrés par une mise à nu de la population locale. De ce fait La Colère dans le vent révèle une cinéaste imbue de justice, nostalgique par moments, mais révoltée devant le spectacle d’une ville spoliée par la pollution minière. L’entrevue qui suit nous en donne une image.
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Se fier en toute liberté au réel: Entrevue avec Chloé Aïcha Boro
Authors: Sada Niang and Suzanne CrostaThis introduction to this interview presents Chloé Aïcha Boro, a Burkinabé journalist, writer, filmmaker and screenwriter. Although she started her career as a journalist for La voix du Sahel and Le Marabout in her native Burkina Faso, her love of literature inspired her to write novels and move on to screen writing and directing films. The introduction explores Le Loup d’or de Balolé. The interview focuses on her personal life and the making of her films, notably Farafin Ko and Le Loup d’or de Balolé. She explains the opportunities and challenges she faced during the production of her films, sharing her vision on documentary filmmaking.
RésuméL’introduction à cette entrevue se concentre sur Chloé Aïcha Boro, journaliste, écrivaine, cinéaste et scénariste burkinabé. Bien qu’elle ait commencé sa carrière en tant que journaliste pour La voix du Sahel et Le Marabout dans son pays natal, le Burkina Faso, son amour pour la littérature l’a poussée à écrire des romans et à passer à l’écriture de scénarios et à la réalisation de films. L’introduction offre une critique du Loup d’or de Balolé. L’entretien se concentre sur la vie personnelle la réalisatrice et de la réalisation de ses films, notamment Farafin Ko et Le Loup d’or de Balolé. Elle explique les opportunités et les défis auxquels elle a été confrontée pendant la production de ses films, partageant sa vision sur la réalisation de documentaires.
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Afrofuture ecosystems
Authors: Marie-Paule Macdonald and Sheila PettyRecently, there has been a surge of African screen media representations of environmental awareness and solutions for sustainable communities as the Global South experiences increasing urban migration and climate change. Much of the focus in this work is on the precarity of daily life for those on the margins of large urban agglomerations. This article brings together theories and practices from the disciplines of urbanism, architecture and documentary cinema studies to examine some examples of how African artists are bringing attention to issues of urban precarity, climate change, survival and growth on the continent.
RésuméTout récemment, on assiste à une vague de représentations médiatiques africaines centrée sur l’écologie urbaine et les communautés durables, alors que le Sud connaît une migration urbaine croissante et un changement climatique. Cette recherche se concentrera sur la précarité de la vie quotidienne de ceux vivant en marge des grandes agglomérations urbaines. Cette étude rassemble des théories et des pratiques issues des disciplines de l’urbanisme, de l’architecture, et du cinéma documentaire afin d’examiner quelques exemples de la manière dont les artistes africains attirent l’attention sur les questions de précarité urbaine, de changement climatique, de survie et de croissance sur le continent africain.
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