- Home
- A-Z Publications
- International Journal of Francophone Studies
- Previous Issues
- Volume 25, Issue 3, 2022
International Journal of Francophone Studies - Volume 25, Issue 3, 2022
Volume 25, Issue 3, 2022
- Articles
-
-
-
Pollens de Mahi Binebine, l’amour entre l’ivresse cannabique et l’ivresse du pouvoir
More LessThis research questions Mahi Binebine’s novel Pollens as one of the few representations of the effects of cannabis intoxication in Maghrebian literature. The rational mind is opposed to the madness of cannabis that invades the mind. But beyond this aspect, it is above all a question of denouncing a rout, the degeneration of the quest for bucolic utopia into a hellish descent. Worthy of the best love stories, Pollens is also a reflection on despotic power, which does not hesitate to use very archaic methods to dominate the population and shatter hopes. The protagonists fight against the ugliness and monstrosity embodied by the hideous lord of Ketama to defend the human values of love, friendship and moral integrity. In this struggle, storytelling and writing, as in most of Binebine’s novels, are the best weapons to defend against amnesia and complicit silence.
RésuméCette recherche interroge Pollens, le roman de Mahi Binebine, comme l’une des rares représentations des effets de l’ivresse cannabique dans la littérature maghrébine. L’esprit rationnel s’y oppose à la folie du cannabis qui envahit les esprits. Mais au-delà de cet aspect, il s’agit surtout de dénoncer une déroute, la dégénérescence de la quête de l’utopie bucolique en une descente infernale. Digne des meilleures histoires d’amour, Pollens est aussi une réflexion sur le pouvoir despotique qui n’hésite pas à recourir à des méthodes très archaïques pour dominer la population et briser les espoirs. Les protagonistes mènent une lutte contre la laideur et la monstrusoité incarnées par le hideux seigneur de Kétama pour défendre les valeurs humaines de l’amour, de l’amitié et de l’intégrité morale. Dans ce combat, le récit et l’écriture, comme dans la plupart des romans de Binebine, sont les meilleures armes pour se défendre contre l’amnésie et le silence complice.
-
-
-
-
‘C’est Madame La France que tu préfères?’: The representation of gender inequality in Douce France
More LessDouce France is a 1995 banlieue film that touches on issues of interracial friendship, exclusion versus integration, gender identity and the relationship that the second generation of immigrants have with France as their homeland. The work, written and directed by Malik Chibane, focuses on a Blanc-Beur friendship, Moussa (Hakim Sarahoui) and his friend Jean-Luc (Frédéric Diefenthal). The film also focuses heavily on French-Algerian sisters Souad (Seloua Hamse) and Farida (Fadila Belkebla) and the character of Myssad (Nadia Kaci). In this review article, the film is examined and discussed regarding integration into a socio-spatial environment presented as significantly different from other banlieue films. Of particular interest are the difficulties, contradictions and dynamics of social integration, all of which are evident in the evolution of the relationships of the four main characters. These differences are present between them, with their families, but also with the whole social fabric. In addition, this article outlines the historical context of La marche des beurs in 1983 in Marseille and its perception by the public. It then attempts to explore the issues of integration, territory and the relationship between father and children.
RésuméDouce France est un film dit ‘de banlieue’ de 1995 abordant les questions de l’amitié interraciale, de l’exclusion contre l’intégration, de l’identité de genre et de la relation que la deuxième génération d’immigrés entretient avec la France comme patrie. L’œuvre, écrite et réalisée par Malik Chibane, se concentre sur une amitié blanc-beur entre Moussa (Hakim Sarahoui) et Jean-Luc (Frédéric Diefenthal). Le film se concentre également sur les sœurs franco-algériennes Souad (Seloua Hamse) et Farida (Fadila Belkebla), ainsi que sur le personnage de Myssad (Nadia Kaci). Dans cet article de synthèse, le film est examiné et discuté sous l’angle de l’intégration dans un environnement socio-spatial présenté comme sensiblement différent de celui des autres films dits ‘de banlieue’. Un intérêt particulier est porté aux difficultés, aux contradictions et à la dynamique de l’intégration sociale qui se manifestent dans l’évolution des relations entre les quatre personnages principaux. Ces différences sont présentes lorsqu’ils sont entre eux, avec leurs familles, mais aussi avec l’ensemble du tissu social. Par ailleurs, cet article expose le contexte historique de la ‘marche des beurs’ en 1983 à Marseille et sa perception par le public. Il tente ensuite d’explorer les questions de l’intégration, du territoire et de la relation entre le père et ses enfants.
-
- Review Article
-
-
-
Corps, culture et société: une lecture de L’enfant de sable et La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun
More LessThis article aims to study the vision of Tahar Ben Jelloun towards the body through which the social and cultural situation of the Maghreb countries is clarified. The Moroccan author charges the body with the Arab-Muslim tradition, with male domination and culture, with the erasure of women in society. Hadj Ahmed Souleïmane, in a country that favours men, after having had seven daughters, he feels dishonoured, castrated, finally to repair this evil and rehabilitate his honour, he makes his daughter a boy, from birth, who will be the man of the family, his heir, not only of material goods but essentially of the values of masculinity and patriarchy. He manipulates both his daughter’s body and her way of thinking, teaching her how to become a man according to tradition, also inspecting her body, her reactions and her actions. The body is thus polysemous, through which we understand Ben Jelloun’s vision of gender, culture, family education, society, the male/female relationship and religion. Ben Jelloun uses the body for subversive reasons in order to deconstruct society’s vision of the body, of the values and culture that determine society. In his work, the body thus consists in condemning and denouncing.
RésuméCet article a pour objectif l’étude de la vision de Tahar Ben Jelloun envers le corps à travers lequel s’éclaircit la situation sociale et culturelle des pays du Maghreb. Il charge le corps de la tradition arabo-musulmane, de la domination et la culture masculine, de l’effacement de la femme dans la société. Hadj Ahmed Souleïmane, dans un pays qui privilégie les hommes, après avoir eu sept filles, il se sent déshonoré, castré, finalement pour réparer ce mal et réhabiliter son honneur, il fait de sa fille un garçon, depuis sa naissance, qui sera l’homme de la famille, son héritier, non seulement des biens matériels mais essentiellement des valeurs de la masculinité et du patriarcat. Il manipule et le corps de sa fille et sa façon de réfléchir, en lui inculquant comment devenir homme suivant la tradition, en inspectant également son corps, ses réactions et ses agissements. Le corps est ainsi polysémique, à travers lequel on comprend la vision de Ben Jelloun envers le genre, la culture, l’éducation familiale, la société, le rapport homme/femme, la religion. Ben Jelloun utilise le corps pour des raisons subversives afin de déconstruire la vision de la société envers le corps, envers les valeurs et la culture qui déterminent la société. Dans son œuvre, le corps consiste ainsi à condamner et à dénoncer.
-
-
- Postgraduate Research
-
-
-
Unsettling ‘we’re all mixed-race’: Métis.se/colonial futurity, settler colonialism and the countering of Kanak sovereignty
More LessThis article aims to uncover the colonial character of the statement ‘on est tous métis’ (‘we’re all mixed-race’) in Kanaky/New Caledonia, a racially and politically polarized space where there is an ongoing struggle for independence led by Indigenous Kanak people. It uses data gathered in semi-structured interviews with self-identified ‘mixed-raced’ people during a six-month stay in Kanaky/New Caledonia before and after the November 2018 referendum for independence. It also uses ethnographic material and, more specifically, encounters with the figure of the ‘mixed-race’ person in political debates, campaigns as well as art and media that signal an investment in the idea that, in Kanaky/New Caledonia, ‘we are all mixed-race’. The article exposes the political discourse of multiracialism as exclusionary and as a mechanism of Indigenous disappearance in the settler colonial context. It also sheds light on the way in which settler anxiety feeds the multiracial discourse. In challenging and deconstructing the orientations towards a multiracial or métis.se future, that individuals and institutions imagine, wish or advocate for, the article aims to call for a desolidarization from modes of thinking and being that support the French colonial project, even when it masks itself as inclusive.
RésuméCet article vise à dévoiler le caractère colonial de l’énoncé ‘on est tous métis.ses’ en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, un espace racialement et politiquement polarisé où se joue une lutte permanente pour l’indépendance menée par le peuple autochtone kanak. Il utilise des données recueillies lors d’entretiens semi-structurés avec des personnes qui s’identifient comme ‘métisses’ lors d’un séjour de 6 mois en Kanaky/Nouvelle-Calédonie avant et après le référendum d’indépendance de novembre 2018. Le papier utilise également des données ethnographiques et, plus précisément, des rencontres avec la figure du et de la ‘métis.se’ dans les débats politiques, les campagnes mais aussi l’art et les médias qui signalent un investissement dans l’idée qu’en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, ‘nous sommes tou.tes métis.ses’. L’article expose le discours politique du multiracialisme comme un mécanisme d’exclusion et de disparition des autochtones dans un contexte de colonisation de peuplement. Il éclaire également la manière dont l’angoisse des colons alimente le discours multiracial. En remettant en question et en déconstruisant les orientations vers un avenir multiracial ou métis, qu’imaginent, souhaitent ou défendent les individus et les institutions, l’article vise à appeler à une désolidarisation des modes de pensée et d’être qui soutiennent le projet colonial français, même lorsqu’il se présente comme inclusif.
-
-
Volumes & issues
-
Volume 26 (2023)
-
Volume 25 (2022)
-
Volume 24 (2021)
-
Volume 23 (2020)
-
Volume 22 (2019)
-
Volume 21 (2018)
-
Volume 20 (2017)
-
Volume 19 (2016)
-
Volume 18 (2015)
-
Volume 17 (2014)
-
Volume 16 (2013)
-
Volume 15 (2012 - 2013)
-
Volume 14 (2011)
-
Volume 13 (2010 - 2011)
-
Volume 12 (2009)
-
Volume 11 (2008)
-
Volume 10 (2007)
-
Volume 9 (2006)
-
Volume 8 (2005)
-
Volume 7 (2004)
-
Volume 6 (2003)
-
Volume 5 (2003)
-
Volume 4 (2001 - 2002)
Most Read This Month
