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International Journal of Francophone Studies - Volume 26, Issue 1-2, 2023
Volume 26, Issue 1-2, 2023
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From language to literature: The fictionalization of the book in Patrick Chamoiseau’s novels
More LessIf Patrick Chamoiseau’s work on the issue of language has been amply studied, this article intends to shed new light on it through an analysis of its relation to the printed book, as represented in the Martinician writer’s novel. The purpose of this article is not only to offer a more developed approach of the contrast between oral and written, which takes into account the role played by print, but also to study the ways in which Chamoiseau creates, through the fictionalized book, his own ‘linguistic mythology’. According to Chamoiseau, this is the ultimate goal of literature as it participates in the renewal of linguistic codes. The writer’s political posture, which seeks to determine which approach is more legitimate, the oral language or the written, Creole or French, is replaced with an aesthetic posture focused on the contribution of Chamoiseau’s personal writing style to francophone literature.
RésuméSi la question de la langue d’écriture dans l’œuvre du romancier martiniquais Patrick Chamoiseau a fait l’objet de nombreuses études, cet article l’aborde sous un angle nouveau en se concentrant sur la représentation du livre imprimé dans l’espace de la fiction. L’objectif de cette étude est non seulement de permettre une approche plus développée de l’opposition entre oral et écrit qui tienne compte de la question de l’imprimé, mais aussi d’étudier la manière dont Chamoiseau crée sa propre mythologie langagière par le biais du livre fictionnel, ce qui, selon lui, serait le but de la littérature dans la mesure où cette dernière participe au renouvellement des codes linguistiques. La posture politique de l’écrivain, qui cherche à savoir qui de l’oral ou de l’écrit, du créole ou du français standard contemporain est plus légitime, cède ainsi la place à une posture esthétique ayant trait à l’apport de la langue personnelle de l’écrivain à la littérature d’expression française.
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The Chagossians in Francophone fiction: (Post)memory, trauma and reclaimed agency
More LessBeginning in the late 1960s, the entire population of the Chagos Archipelago in the Indian Ocean, part of a British colony, was deported in order to establish an American military base in this geostrategic location. Ignorant about their fate, most of the traumatized Chagos islanders were dumped in shacks on the island of Mauritius. This article analyses the representation of the Chagossians’ plight and eventual fight for justice through the prism of three fictional Francophone texts: Shenaz Patel’s Le Silence des Chagos (2005), Caroline Laurent’s Rivage de la colère (2021) and Jean-Michel Fillol’s Chago, l’orphelin de l’histoire (2014). The focus will be on the development of three prevailing themes, (post)memory, trauma and reclaimed agency, by engaging with an array of approaches to trauma theory, in particular as they pertain to a social and cultural postcolonial context. Therefore, the article aims to uncover how these narratives reflect the nostalgic and critical memories, the revolt and the legal battle against the Mauritian and British authorities by the Chagossians. The most significant function of the texts is to enable the Chagossian exiles and their descendants to process the traumatic event, thus empowering and healing them.
RésuméVers la fin des années 1960, la population entière de l’archipel des Chagos dans l’Océan Indien, une colonie britannique, fut deportée pour permettre aux Américains d’y établir une base militaire géostratégique. Ignorants de leur sort, la plupart des Chagossiens traumatisés se retrouvèrent dans des bidonvilles sur l’île Maurice. Cet article analyse la représentation du sort des Chagossiens ainsi que leur lutte pour la justice sous l’angle de trois textes francophones: Le Silence des Chagos de Shenaz Patel (2005), Rivage de la colère de Caroline Laurent (2021) et Chago, l’orphelin de l’histoire de Jean-Michel Fillol (2014). Un intérêt particulier est porté aux trois thèmes dominants de la (post)mémoire, du traumatisme et de l’agencement récupéré en mettant en valeur les différentes théories du traumatisme, notamment celles se rapportant au contexte postcolonial social et culturel. Ainsi, cet article vise à dévoiler dans les récits la mémoire nostalgique et critique, la révolte et la lutte judiciaire des Chagossiens contre les autorités mauritiennes et britanniques. Les fonctions les plus significatives de ces récits sont de permettre aux exilés et leurs descendants d’accéder à l’empowerment et de guérir du traumatisme.
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Negotiating spaces of fear in Tahar Ben Jelloun’s migrant writing
Authors: Richard Ajah and Kayode AtiladeThis article examines how dystopic Moroccan urban societies generate a culture of fear that produces the fantasy of fleeing and how this fear sustains the dynamic acts of nomadism. It deploys postcolonial utopianism and psycholinguistics to study how Ben Jelloun’s ‘postmodern nomads’ and exilic subjects negotiate the spaces of fear in Labyrinthe des sentiments and Partir. The essay goes further to show how these psychosocially alienated characters use attitudinal lexemes to indexicate the fearful episodic memories of their original and foster loci. In both novels, repressed fear remains an essential catalysing element for the psycholinguistic construction of the utopian imagination for the desired spaces of Europe. Social dreaming is, nevertheless, the cord that binds illusion with reality and transforms the postcolonial subject’s fear into faith for a better tomorrow. The study concludes that Ben Jelloun’s migrant writing illustrates migrant and exilic subjects who negotiate all spaces of fear that are gendered, transcultural and transnational.
RésuméCet article examine comment les sociétés urbaines marocaines dystopiques génèrent une culture de la peur qui produit le fantasme de fuir et comment cette peur soutient les actes dynamiques du nomadisme. Il déploie l’utopisme postcolonial et la psycholinguistique pour étudier comment les ‘nomades postmodernes’ et les sujets exilés de Ben Jelloun négocient les espaces de la peur dans Labyrinthe des sentiments et Partir. L’article va plus loin pour montrer comment ces personnages psycho-socialement aliénés utilisent des lexèmes d’attitude pour indexer les souvenirs épisodiques effrayants de leurs lieux d’origine et d’accueil. Dans les deux romans, la peur refoulée reste un élément catalyseur essentiel pour la construction psycholinguistique de l’imaginaire utopique des espaces désirés de l’Europe. Le rêve social est néanmoins le cordon qui relie l’illusion à la réalité et transforme la peur du sujet postcolonial en foi en un avenir meilleur. L’étude conclut que l’écriture migrante de Ben Jelloun illustre des sujets migrants et exilés qui négocient tous les espaces de peur à la fois genrés, transculturels et transnationaux.
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The Franco-Arab conflict of Balducci and Daru in Camus’s ‘The Guest’
Authors: Malek J. Zuraikat and Jehan al-MansouriAlbert Camus’s ‘The Guest’ ([1957] 2012) is a short narrative that displays several conflicts at the colonial, existential, psychological, and individual levels at once. The narrative introduces these conflicts through its simple plot that fully relies on the relationship between Daru (the schoolmaster), Balducci (the gendarme) and the Arab (the prisoner). Understanding the relationships between these three constitutes the foundation to decoding the thematic value or message of the narrative. Therefore, this article scrutinizes the deeper level of the relationship between these characters and argues that the main conflict in the narrative is between humans of authentic self and those of unauthentic one. The article concludes that ‘The Guest’ is not a simple narrative about postcolonialism or schoolteachers’ ethics, but a heavily sophisticated piece that celebrates humans’ authenticity and freedom as the main foundations or principles of peaceful life.
Résumé‘L’Invité’ d’Albert Camus ([1957] 2012) est un court récit qui présente à la fois plusieurs conflits aux niveaux colonial, existentiel, psychologique et individuel. Le récit introduit ces conflits à travers une intrigue simple qui repose pleinement sur la relation entre Daru (le maître d’école), Balducci (le gendarme) et l’Arabe (le prisonnier). Comprendre les relations entre ces trois éléments constitue le fondement du décodage de la valeur thématique ou du message du récit. Par conséquent, cet article examine le niveau plus profond de la relation entre ces personnages et soutient que le conflit principal dans le récit se situe entre les humains au soi authentique et ceux au soi non authentique. L’article conclut que ‘l’invité’ n’est pas un simple récit sur le postcolonialisme ou l’éthique des enseignants, mais une pièce très sophistiquée qui célèbre l’authenticité et la liberté des humains comme fondements ou principes principaux d’une vie paisible.
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Une redéfinition du féminisme africain dans Femme nue, femme noire de Calixthe Beyala, romancière à contre-courant
More LessThis article examines the issues of literary impudence and homosexuality so much repudiated by African feminist theorists in Calixthe Beyala’s erotic novel, Femme nue, femme noire. It reflects on the pertinence of using African feminist ideologies in the criticism of Beyala’s fictions considering the fact her novelistic themes run contrary to the African feminist postulation where homosexuality, sex work and other transgressive tendencies constitute a strange and imported phenomenon. This article analyses the radicalization of African feminism through a close reading of Calixthe Beyala’s Femme nue, femme noire by highlighting recourse to subversion as a radical tendency in Beyala’s writings, which consists not only subverting the status quo through engaging in taboo-related discourse but also defending the sexual independence of the modern African woman as a form of emancipation. It concludes that the novel exhibits a new African feminism which is neither adapted to the collective feminist ethics nor to the African literary canon but to the individual feminine reality aimed at the total emancipation of the African woman.
RésuméCet article examine les enjeux de l’impudence littéraire et du lesbianisme tant répudiés par les théoriciennes féministes africaines dans le roman érotique africain, Femme nue, femme noire de Calixthe Beyala. Il s’agira de réfléchir sur la pertinence de l’emploi des idéologies féministes africaines pour la critique des fictions de Beyala, compte tenu du fait que les thématiques romanesques de celle-ci courent à contre-courant de presque toutes les positions féministes dans lesquelles l’homosexualité, la prostitution et d’autres tendances transgressives constituent un phénomène étrange et importé. L’article explicite la radicalisation de l’écriture de Beyala dans Femme nue, femme noire en mettant en relief le recours à la subversion comme une tendance radicale chez Beyala qui consiste non seulement à subvertir le status quo par l’énonciation des sujets tabous mais aussi à défendre l’indépendance sexuelle de la femme africaine moderne comme une forme d’émancipation. L’analyse conclut que le roman présente un nouveau féminisme africain, pas adapté à l’éthique féministe collective africaine ni au canon littéraire africain de la pudeur et de la bienséance mais à la réalité féminine individuelle visant l’émancipation totale de la femme africaine.
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